4 théories du complot pour briller à la machine à café

Vous n’êtes pas gilet jaune et ces derniers jours, vous vous sentez en perte de vitesse au bureau. A force de vous montrer sceptique face aux fake-news qui pullulent sur les réseaux, vos collègues commencent à vous soupçonner d’être hostile aux ronds-points fleuris ou pire encore, macroniste. A la cantine inter-entreprises, vous déjeunez désormais seul, la cravate sur l’épaule, face à votre morne plateau. Le céleri rémoulade n’a plus la même saveur. Même Carole de la compta, avec qui vous disputiez jadis des post-it war enflammées, commence à prendre ses distances. Morue89 vous aide à reprendre l’avantage en vous proposant 4 théories du complot inédites qui vous aideront à réveiller le prophète d’open-space qui sommeille en vous. Vous allez faire Führer.

L’électroménager : une invention au service de l’industrie cinématographique

Un scénario à vous glacer le sang

Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi les réfrigérateurs, équipements destinés à conserver les denrées au frais, généraient autant de chaleur à l’extérieur ? Ne vous leurrez pas, ce n’est pas une simple histoire de compresseur qui chauffe pour produire du froid. Lorsqu’en 1913, Martin Arthur met au point le premier modèle de frigo destiné au grand public, son ambition n’est pas de révolutionner le quotidien des ménages. Beaucoup ignorent que l’industriel faisait alors équipe avec Hugo Mont un célèbre producteur de films, qui finança notamment la construction de la chaine de production.  En développant une gamme d’électroménager qui s’étoffera au fil des années, leur véritable objectif commun était de concourir au réchauffement climatique, de manière à diriger un maximum de spectateurs vers les salles obscures. Des lieux généralement à l’abri des aléas climatiques et prisés par les héroïnomanes et un 3ème âge en quête de fraîcheur les jours de forte chaleur. C’est ainsi qu’on a pu financer depuis la canicule de 2003 des chefs-d’ouvre du 7ème art tels que Taxi 5 ou Camping 3.

Yves Calvi est une conspiration des distilleries normandes

« Alors Yves Thréard, vous en pensez quoi de l’identité nationale ? »

Si au fur et à mesure des années, les émissions d’Yves Calvi ont toujours eu des airs de bistrot où des poivrots éméchés divaguent sur des thématiques telles que l’immigration, la fiscalité ou la sécurité, ce n’est pas un hasard. Le véritable nom d’Yves Calvi est en réalité Yves Calva. Les débats sans queue ni tête qu’il organise sur son plateau sont simplement destinés à siphonner les réserves de gnôle du pays, à mesure que les estaminets se remplissent. Cette équation a été théorisée sous le nom de « syndrome des barriques communicantes » :

Débat de poivroits x (racisme ordinaire + idéologie réactionnaire)
=
Croissance de la fréquentation des bars PMU
=
Consommation déraisonnable de spiritueux

Les gilets jaunes : une machination de Norauto

Collection automne-hier 2018 Norauto

Le mouvement, qui a fait couler tant d’encre n’est en fait qu’un coup marketing de l’enseigne nordiste qui a mal tourné. Depuis l’entrée en vigueur en 2008 de l’obligation pour les automobilistes d’avoir un gilet jaune à bord de leur véhicule, les ventes de cet équipement de sécurité étaient en berne. Qu’à cela ne tienne : le spécialiste de la vente d’accessoires à destination des fans de tuning et des amateurs de sapins odorants a imaginé de toutes pièces un mouvement social pour booster ses ventes de chasubles fluo. Le mouvement ayant pris l’ampleur que nous connaissons, le succès commercial est total pour la marque.

Apple : une émanation de l’anté-Christ

Highway to Shell (oui, c’est une blague de geek)

Attablé dans un Starbucks, il n’y a qu’à balayer les alentours du regard pour apercevoir une armée de snobinards venus instagrammer un Frappuccino contre lequel ils ont du hypothéquer un rein. Tous ont les yeux rivés derrière un écran qui porte le sceau du pêché originel : une pomme croquée. Il faut bien se rendre à l’évidence, la marque californienne est l’émanation de Satan en personne.  Sinon, comment expliquer que son fondateur s’appelait Steve Jobs ? Rappelons à toutes fins utiles que le terme « job » désigne le « travail » en anglais, mot issu du latin « trepalium » décrivant une torture pour expier du pêché originel.

À vrai dire, l’Apple Store est l’antichambre de l’enfer. La vocation de l’enseigne est de consumer l’âme des consommateurs. Ces derniers ressortent invariablement transformés en connards égocentriques et prétentieux en quittant la boutique après avoir patienté 146 heures pour acheter un appareil hors de prix et en sursis d’obsolescence à un ado boutonneux en T-shirt bleu. Ainsi, la marque garantit un flux ininterrompu de futurs pensionnaires de l’Enfer, qui n’avait plus tellement la côte depuis la chute du communisme.

Fais pas ta morue, partage !

Jean-Jacques Gourdin

Je suis le maton de la station, prends garde à mes coups de bâton. Viens dans le poste, je vais te faire des bosses.