La moustache, c’est poilant !
Un temps en vogue, cette étrangeté faciale attire toute mon attention. Une question me titille, la moustache ne va quand même pas revenir à la mode ?
Oui parce que la barbe c’est plus trop ça… enfin c’qui fait peur aux gens de nos jours, c’est plutôt les barbus. En même temps on croise rarement des barbes toutes seules dans le métro ! C’est con, c’est bien la barbe. Ça tient chaud. J’le sais, j’en ai une ! Restez calme. J’ai pas le permis B, c’est pas pour foutre les pieds dans une cabine de pilotage d’un 747. J’ai longtemps hésité à me laisser pousser la moustache. Longtemps… un quart d’heure quoi. Je tiens pas à ressembler à un Raymond Domenech façon tondeuse à gazon ou un Michel Serrault dans Deux heures moins le quart avant J.C. Hulk Hogan…même pas !
Bref, au-delà de l’esthétique, est-ce qu’au moins c’est pratique ? J’me suis dis que p’t’être que si les filles percées à la langue disent vrai concernant les plaisirs démultipliés de quoi vous savez, réciproquement la moustache fait-elle son effet ? À condition, bien-sûr, de tomber sur le fameux ticket de métro, sans quoi avec une grosse touffe des familles, ça risque vite d’être le bordel !
Je pense que c’est un vrai sujet. Quand on voit la réaction que ça engendre chez des extrémistes du « contre » comme Robert Hue et compagnie, on se dit que c’est une vraie prise de parti. Un engagement radical. Pour le coup on ne peut pas reprocher à Robert de pactiser avec l’ennemi…
S’il y a les « contre », il y a les « pour », pour qui c’est un art de vivre. Le genre Salvador Dali, plutôt raffinée, carrément une image de marque. Dans un autre calibre on a l’ex-lanceur de poids Est-Allemand, le Francfortois qui l’utilise comme garde-manger. Bedaine, bretelles et bière au petit déj’, les mecs qu’on évite d’emmerder. Ceci dit, il doit même pas aimer ça, c’est d’la provoc. Une sorte de défi. Avec comme message « eEh toi, viens te foutre de ma gueule, ose, et je te casse la tête ! ». Mais attention au piège, si vous croisez un gaillard du côté de St Paul (à Paris), vous vous exposez à un craquage de chemise laissant échapper deux anneaux -façon vache à lait- bien accrochés à leurs mamelons, et un « alors, ça te plait ?! ». Ça resterait pourtant un gentil moustachu. Si ça vous arrive, pensez à Zorro, le seul moustachu élégant et serviable que je connaisse et dites-vous qu’au moins il ne vous cassera pas la tête…
A chaque moustache son style. Staline, avec le style moniteur UCPA et son lot de propositions d’activités ludiques pour patriotes en mal de travail. Bref, un précurseur. Hitler, petite moustache au profit des tarifs de groupes. Disneyland n’a qu’à bien se tenir. Chuck Norris, la star « spangled banner », moustache au vent prêt à repousser l’invasion bolchévique à grands coups de santiags. Ned Flanders, l’exorciste, la moustache peignée à l’eau bénite, « Civitas » tatoué sur le cœur comme stigmate. Le fer de lance des croisades contre le mariage de ces affreux sodomites. Et enfin Michel Leeb… bon ok il a pas la moustache, dommage !
J’ai appris il y a peu que si les poils de moustache rejoignent les poils des pattes, on appelle ça des favoris. Certes, mais je crois qu’il faut éviter ce genre de personnes, atteintes probablement de folie profonde ou d’une carence de bon sens. Déjà que de « simples » moustachus comme José Bové, Staline, Einstein, Noël Mamère, Hillary Clinton, Günther, Saddam Hussein ou Mario Bross me font vraiment flipper, là ça va trop loin.
Une dernière chose, si la moustache est une pousse de poil qui sert à « faire joli », pourquoi en retrouve-t-on, au stylo bille, sur tous les Télé 7 Jours du monde ?
Votre chien d’infidèle, votre serviteur, Emporio Armaninejad